BENESSY

FOURNIER

PERNET

POUGEOISE

LE SAVIEZ VOUS ?

"Si vos deux parents ne s'étaient pas unis au moment précis où ils l'ont fait - à la seconde, voire à la nanoseconde près -, vous ne seriez pas ici. Et si leurs propres parents ne s'étaient pas unis à un moment tout aussi précis, vous n'y seriez pas non plus. Et si leurs parents n'en avaient pas fait autant, et leurs propres parents avant eux, vous n'y seriez pas davantage.

Quand on remonte un peu dans le temps, ces dettes ancestrales commencent à peser leur poids. Remontez simplement sur huit générations, à l'époque de la naissance de Charles Darwin et d'Abraham Lincoln (1809), et cela fait déjà 250 personnes dont les accouplements en temps et en heure ont permis votre existence.

Voyagez un peu plus loin, à l'époque de Shakespeare (1564/1616) et des pélerins du Mayflower (1620), et vous n'avez pas moins de 16 384 ancêtres échangeant scrupuleusement leur matériel génétique d'une façon qui allait, finalement et miraculeusement, aboutir à vous.

A vingt générations d'ici, le nombre de gens procréant pour votre compte s'élève à 1 048 576. Cinq générations plus loin, nous n'avons pas moins de 33 554 432 hommes et femmes dont les accouplements dévoués ont abouti à votre existence.

A trente générations d'ici, le nombre total de vos ancêtres - je ne parle pas d'oncles, de tantes ou autres cousins par alliance, mais uniquement de parents en ligne directe - s'élève à plus d'un milliard (1 073 741 824 pour être précis). Si vous remontez sur soixante quatre générations jusqu'à l'époque romaine, le nombre de gens qui ont activement coopéré à vous faire naître s'élève approximativement à 1 000 000 000 000 000 000, soit plusieurs milliers de fois le nombre de gens ayant jamais vécu.

A l'évidence, quelque chose ne va pas dans notre mathématique. La réponse, si cela vous intéresse, c'est que votre lignée n'est pas pure. Vous ne seriez pas ici sans un brin d'inceste - de beaucoup d'inceste, en fait - bien qu'à une distance génétique respectueuse. Avec tous ces millions d'ancêtres derrière vous, il y aura eu de nombreuses occasions où un parent du côté maternel de la famille aura procréé avec une cousine éloignée de la lignée de votre père. En fait, si votre partenaire actuel est quelqu'un de votre race et de votre pays, il y a de fortes chances pour que vous soyez parents à un degré quelconque.

Si vous regardez autour de vous dans un bus, un parc, un café ou un métro bondé, la plupart des gens que vous voyez vous sont probablement apparentés. Quand vous entendrez quelqu'un se targuer de descendre de Guillaume le Conquérant ou des pélerins du Mayflower, vous pourrez aussitôt répondre : "moi aussi !".

Au sens le plus strict, nous sommes tous de la même famille, et le roi est toujours notre cousin."

(Bill Bryson - Une histoire de tout, ou presque…)



Nous trouvons donc dans nos ascendances de nombreux mariages entre "cousins", plus ou moins éloignés, et qui surtout l’ignoraient.

L’Église romaine, d’une grande vigilance sur le sujet, avait bien fixé au XIIe siècle une limite au 7ème degré de parenté. Mais devant la difficulté, voire l’impossibilité, d’établir à l’époque une généalogie sur un si grand nombre de générations, cette limite a été ramenée à 4 générations (arrière-arrière-grands-parents), au XIIIe siècle, alors que l’église impose aussi la proclamation des bans.

Et malgré un droit canon drastique – seul le Pape pouvait accorder une dispense au 2ème degré (cousins germains) – les dispenses de consanguinité n’étaient pas si rares…
C’est ce qu’on appelle aussi l’endogamie, le fait de se marier à la fois dans son milieu géographique, social, professionnel, et souvent aussi familial, c’est à dire entre parents. Le but était notamment de conserver des privilèges ou un patrimoine au sein d’une famille.

La loi du 15 juillet 2008 relative aux archives, précise les délais de communicabilité des documents.

Le délai est de 75 ans pour :

  1. État civil, dossiers judiciaires, enregistrement, minutes notariales, registres matricules

  2. Dossiers de personnel

de 120 ans pour :

  1. Dossiers médicaux : à compter de la date de naissance de l'intéressé si le décès n'est pas connu, ou 50 ans à compter de la date de naissance de l'intéressé si le décès est connu.

Le délai passe à 50 ans au lieu de 60 pour les documents concernant la vie privée d'une personne.

Concernant le secret médical, il passe de 150 ans à 120 ans ou bien 25 ans si le décès de la personne est connu.